Autisme : embrasser la conscience, la valeur, la complexité et le paradoxe

L’expression « sensibilisation et valeur » a été utilisée délibérément pour souligner l’importance de cette discussion pour les scientifiques et les parties prenantes. Avril est traditionnellement considéré comme le mois de sensibilisation à l’autisme. Pour certaines personnes autistes, cette étiquette fait partie intégrante de leur identité, aussi forte que leur identité de genre. Cette valeur reconnaît les capacités remarquables que la neurodiversité apporte aux individus et à la société, telles que des compétences uniques en matière de résolution de problèmes, une attention exceptionnelle aux détails et des connaissances spécialisées dans certains domaines.

Cependant, pour de nombreuses personnes et familles qui subissent les profondes conséquences négatives du TSA (comme celles qui sont antisociales ou qui souffrent de comportements autodestructeurs), le mot « valeur » n’est pas associé à leur expérience.

En 2013, l’American Psychiatric Association (APA) a publié le DSM-5, qui combinait quatre diagnostics du précédent DSM-IV. Ce changement a combiné le trouble autistique, le syndrome d’Asperger, le trouble envahissant du développement non spécifié (TED) et le trouble désintégratif de l’enfance sous la seule étiquette TSA. De nombreux lecteurs connaissent peut-être le syndrome d’Asperger grâce aux films populaires. Les expériences individuelles des personnes autistes varient, mais le DSM-5 impose une étiquette commune qui devient une partie importante de l'identité de certains individus.

Selon les dernières données des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies, la prévalence du TSA est désormais de 1 enfant sur 36. Quelles que soient les raisons de l’augmentation de la prévalence (un problème qui a généré beaucoup de spéculations et de débats), l’étiquette TSA devient une porte d’entrée vers des services et des adaptations pour soutenir les personnes qui en sont atteintes. Ainsi, malgré toutes ses complexités et peut-être ses défauts, cette étiquette a une signification.

La revue ACS Chemical Neuroscience utilise sa plateforme pour faire progresser les avancées scientifiques dans la compréhension des TSA. Cependant, cette revue et d’autres ne jouent qu’un rôle mineur dans l’écosystème de la science des TSA, qui, espérons-le, conduira à des stratégies futures pouvant avoir un impact positif sur la vie des personnes autistes et des personnes impliquées dans leurs soins.

Source : https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acschemneuro.3c00242